Un peu d’histoire

Domremy au temps de Jeanne

DOMUS REMIGIUS, DOM REMY est répertorié dès 1070 dans l’acte de fondation du Prieuré de Châtenois.

Le nom du village apparaît dans divers documents datant de 1420, 1586 et 1611. Il Y est, par exemple, fait mention de la situation de la maison natale de Jeanne d’Arc à proximité de l’église du village, ou encore, de la vente de cette même maison, ultérieurement.

Les témoignages recueillis en 1454 en vue du procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc attestent que Domremy et Greux ne formaient à cette époque qu’une seule paroisse. Cette situation dura jusqu’en 1820.

Le village de Domremy s’étendait sur une superficie de 864 hectares, dont 460 hectares de forêts, du lieu-dit « Le Vieux Foulon » jusqu’au territoire de Greux, sur la rive gauche de la Meuse et comptait 35 foyers en 1400.

L’élevage était l’activité principale, au village. Cependant, la vigne occupait 26 hectares sur le coteau dominant la vallée de la Meuse. Sur ce Coteau des Vignes, dans la Chapelle Sainte-Marie, aujourd’hui disparue, Jeanne venait prier. C’est là que fut édifiée la Basilique Sainte-Jeanne d’Arc.

Sur le bord du fleuve, une maison forte, plus tard appelée Château de l’Isle car construite à l’extrémité de l’actuelle Rue de l’Isle, appartenait aux Sires de Bourlémont, propriétaires de prés, de terres labourées, de vignes et de bois. Les Domremois y trouvaient refuge en cas d’attaque ennemie.

Jeanne d’Arc

Jeanne d’Arc naquit à Domremy en janvier 1412 dans une famille de paysans aisés, composée de ses parents : Jacques d’Arc et Isabelle Romée, de ses frères : Jacques, Jean et Pierre, et de sa sœur Catherine.

Enfant pieuse, bouleversée par les malheurs des guerres qui sévissaient dans son pays, elle affirma entendre, dès l’âge de treize ans, des voix lui commandant de libérer la France des envahisseurs étrangers et de placer sur le trône de France le Dauphin Charles. Ces voix, précisait-elle, étaient celles de Saint Michel, de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite Elles venaient de Dieu et se manifestèrent à plusieurs reprises.

A 17 ans, Jeanne se rendit à Vaucouleurs pour tenter de rallier à sa cause le Capitaine de Baudricourt. Celui-ci accepta de lui fournir une escorte d’hommes d’armes et le 23 février 1429 Jeanne quitta Vaucouleurs pour Chinon où elle parvint à convaincre le Dauphin Charles de se lancer dans ce qu’elle considérait comme une juste et sainte guerre de libération.

Délivrant au passage les villes traversées, comme Orléans le 8 mai 1429, Jeanne conduisit le Dauphin et ses troupes de Chinon à Reims. Charles VII y sera sacré roi le 17 juillet 1429, dans la cathédrale.

Après avoir tenté, en vain, de libérer Paris, Jeanne fut capturée par les Bourguignons le 23 mai 1430, puis vendue par ceux-ci aux Anglais.

Accusée d’hérésie, elle comparut à Rouen, devant un tribunal ecclésiastique de 40 membres présidé par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, le 21 février 1431. Le long procès fut marqué par l’abjuration de Jeanne, suivie de sa rétractation. Jugée hérétique, relapse, sorcière, elle fut condamnée à être brûlée vive. La sentence fut exécutée le 30 mai 1431, sur la Place du Vieux Marché de Rouen.

En 1456 eut lieu le procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc.

Béatifiée en 1909, Jeanne sera canonisée le 16 mai 1920 par le Pape Benoît XV.

Domremy la pucelle